Cela rend toute scène de groupe ou de foule impossible à fixer, car il est inimaginable de demander leur accord à chacune des personnes qui la composent. Je m'autorise quelques exceptions depuis le siège arrière d'une moto ou à travers la vitre du bus, avec la plus grande prudence et un maximum de discrétion. Je ne regrette en tout cas pas d'avoir finalement renoncé à prendre mon Nikon reflex au profit de mon petit compact.
La photo peut aussi se négocier. On pourra prendre l'artisan auquel on achète quelque-chose, ou les enfants qui auront reçu chacun une pièce de 25 ou 50 francs.
Le contraste entre les vues de rues désertes et la foule qui les peuplent habituellement est alors saisissant, le soir, en passant en revue les prises de la journée. Comme si le photographe n'évoluait pas dans le même monde que le voyageur. L'un saisit les sites durant les rares moment où personne ne semble les habiter et l'autre se plonge dans une vie grouillante et fourmillante.
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