06 avril 2009

15 bières plus tard...


Il faut savoir prendre son temps... J'avais prévu la visite d'un parc urbain dans la journée. Je proposai tout de mème à un contact burkinabè, connu en Suisse, de le rencontrer pour lui remettre le drapeau suisse qu'il m'avait demandé de lui apporter. J'appelle à 9h30 et il est devant mon hôtel une heure plus tard avec son scooter. Le meilleur moyen de découvrir Ouagadougou!
Et c'est parti pour une tournée!
D'abord un maquis où, à peine sorti du petit-déjeùner, je me retrouve à manger des brochettes de foie de boeuf. Ici, je m'en sors avec un jus de fruit. Départ ensuite chez Charlotte où nous retrouvons Ousmane, fonctionnaire aux impôts qui s'est libéré pour l'occasion. De toute manière, me dit-il, il n'avait rien à faire aujourd'hui. Il arrive lui-aussi en scooter, mais avec une plaque à fond rouge, qui permet de reconnaître les véhicules de service de l'administration.
Les bières se succèdent, les unes après les autrres, sans relâche. Ce n'est de la petite bibine, mais des bouteilles de 6,5 décilitres chacune. Et je commets deux impairs. Je ne suis pas le rythme, ce qui me fait rater plusieurs tournées, et j'en paie une.
Ici, m'explique-t-on, celui qui invite paie tout, pour tout le monde. Le fonctionnaire des impôts ne sort donc pas son porte-monnaie et je n'avais pas à le faire non plus. Quant à Charlotte, elle était vexée que je "refuse" la bière qu'elle m'offrait, pensant ne plus être en mesure de pouvoir en ingurgiter ne serai-ce qu'un centilitre (la suite me prouvera que ce n'était pas le cas). Celui qui invite doit même, si nécessaire, payer le plein du scooter de celui dont le réservoir est vide. Bon, le climat de confiance se rétablit après quelques explications et échanges sur les différences culturelles. Mais autant dire que les Suisses passent pour de drôles d'oiseaux, eux qui aspportent une bouteille en cadeau lorsqu'ils se font inviter.
La nourriture ne se refuse pas davantage que la boisson. J'en suis donc à midi à mon troisième repas de la journée, en l'occurrence une soupe de poulet, évidemment copieusement arrosée de bière. Il est 15h30 quand mes acolytes décident de me faire découvrir un autre maquis, où je m'en sors pendant la première heure avec une bouteille d'eau, mais où je devrai me soumettre au rituel de la bière... et d'un quatrième repas, fait de langue et de tripe de boeuf en sauce, au demeurant excellents, que l'on mange avec un cure-dent.
J'estime à au moins une douzaine chacun les bières bues par mes amis en scooter. Je crois m'en être sorti avec la moitié de ce nombre. Mais 6x6.5 décis font tout de même près de 4 litres de bière.
C'est vrai qu'à 40° à l'ombre, elle doit s'évaporer plus rapidement qu'à 10° par temps de bise.
Quant à la visite du parc urbain, elle attendra mon retour du sud-ouest, où je pars demain. On doit d'ailleurs bien y trouver de la bière.

1 commentaire:

betterave.urbaine a dit…

Que sera la suite après la 30e bière... quel estomac ! foie, langue et tripe en une seule journée, ça mérite un peu d'arrosage alcoolisé pour passer...
bonne suite de voyage et au plaisir de poursuivre la lecture...