13 août 2007

Clochers et minarets, même combat!

Mon ami Justin me rappelait l'autre soir que la mauvaise intégration du clocher de l'église catholique du Valentin, à Lausanne, s'expliquait par le fait qu'il s'agissait d'une pièce rapportée, datant de la levée de l'interdiction faite aux catholiques, dans le canton de Vaud, de construire des églises comprenant un clocher.
Alors que les Bernois avaient interdit le culte catholique, les jeunes autorités vaudoises les reconnurent et votèrent une loi en 1810, qui resta en vigueur 160 ans, jusqu'en 1970, intitulée: "Loi sur l'exercice de l'une des deux Religions, dans une Commune où cette Religion n'est pas actuellement établie". Elle concernait donc également les protestants dans les quelques communes du Gros-de-Vaud restées catholiques sous l'occupation bernoise.
A l'instar de ce que voudrait l'UDC concernant les minarets, dite loi interdisait donc les clochers sur les églises catholiques, qui ne devaient par ailleurs contenir aucun signe extérieur indiquant sa destination. Elle limitait également la pratique du culte de l'"autre" religion, qui ne pouvait se faire que moyennant autorisation communale et cantonale.
Bien sûr, l'autorisation ou l'interdiction de la construction d'un minaret - ou d'un clocher - relève de la police des constructions...
La chose n'est devenue évidente pour les Vaudois qu'il y a moins de 40 ans.
L'aventure est relatée ici (de source catholique!)

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