24 septembre 2007

Ma villa, mon train

24 heures (l'article n'est pas en ligne...) nous conte la difficulté de rejoindre Vuffléens-la-Ville à Echallens en transports publics. Et d'en conclure, en cette semaione de la mobilité: "Difficile dans ces conditions de convaincre les automobilistes de laisser leur voiture au garage".
Certes, Echallens sera dès l'année prochaine le chef-lieu du nouveau district dans lequel se trouve Vufflens-la-Ville. Le signe que le nouveau découpage territorial n'a pas tenu compte des transports publics. Mais aussi le reflet d'une réalité: on ne se rend pas chaque jour - ni même chaque semaine ou chaque mois en période ordinaire - au chef-lieu de son district, en tout cas pour des raisons administratives, et c'est tant mieux.
Par contre, on se rend chaque jour à son travail, on fait régulièrement des loisirs, et c'est là que les transports publics peuvent devenir concurrentiels et intéressants. Le défi ne consiste d'ailleurs pas à mettre tous les automobilistes dans le train, ce serait tout simplement impossible, mais de modifier les habitudes de ceux pour qui c'est possible. Par exemple, Vufflens-la-Ville est à 3 minutes de train de Bussigny, à 7 minutes de Renens et à 13 minutes de Lausanne, temps de parcours tout à faits concurrentiels vers ces destinations denses en emplois.
Il faut reconnaitre pourtant que les transports publics régionaux vaudois ne sont pas (encore) à la pointe: stations souvent peu accueillantes, peu de possibilités de stationnement, notamment deux-roues, pour favoriser les combinaisons de modes de transports, matériel roulant parmi le plus vieux de Suisse (le Jura par exemple est largement en avance sur nous...).
Le plan directeur cantonal prévoi que les prochaines densifications en habitations et en emplois se fassent le long des axes de transports publics, où un fort potentiel existe. Ce sera l'occasion de rapprocher le village de Vufflens-la-Ville de sa gare...
Mais le passage aux transports publics nécessite aussi un changement de mode de vie: on ne peut pas aller se construire une villa dans un village où ne passent que trois bus par jour et se poser ensuite en victime.

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