31 juillet 2007

Sous les pavés, la fibre optique

Le dernier kilomètre est libéralisé, et c'est probablement tant mieux. Depuis que la concurrence règne dans le marché de la téléphonie, les prix ont baissé et les services offerts ont augmenté, même si nous ne sommes qu'au milieu du gué en comparaison internationale.
Le débat ne porte étonnamment presque que sur les services de téléphonie fixe - la concurrence dans le domaine du mobile n'a guère fait discussion - en fait sur les prestations les plus anciennes, les plus traditionnelles... et les plus déclinantes. Or le débat public devrait maintenant avoir lieu sur tout ce à quoi sert la téléphonie - transport de la voix mise à part.
Un des prochains défis est Internet à très haut débit. Car si presque tout le monde a désormais accès à l'ADSL, le très haut débit nécessitera de la fibre optique de la porte de l'immeuble au serveur, donc également sur le dernier kilomètre. Au train où vont les développements de l'utilisation des réseaux, sur lesquels la téléphonie classique ne représente plus qu'une minorité, le très haut débit, au delà de 10 Mbits par seconde, sera bientôt le standard.
Swisscom et les propriétaires de téléréseaux ont de sérieux avantages dans ce domaine. Mais il est urgent de s'intéresser à la manière dont les accès se feront, dont d'autres fournisseurs pourront opérer. Les villes sont évidemment moins couteuses à équiper que les régions périphériques; et comment garantir la liberté de choix du consommateur final lorsqu'il dépend du bon vouloir de son propriétaire? Aujourd'hui déjà, l'accès ADSL et au téléphone par le câble télé n'est pas garanti à chacun en raison de la distance au prochain relais ou à cause de l'équipement de l'immeuble. Autant de limitations de la concurrence dont il faut au minimum avoir conscience, au mieux traiter et régler.
La loi sur les télécommunications, qui date de 1997, ne prévoit la transmission de données qu'à des vitesses compatibles avec "les voies de transmission de la parole".
Le vrai défi, aujourd'hui, n'est plus de garantir l'accès à la voix dans toutes les régions du pays. Mais de permettre à tout un chacun d'accéder aux derniers développements de la technologie, où qu'il se trouve, et quel que soit l'opérateur qui le propose.



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